15e édition du baromètre CTIP : salariés et employeurs attachés au contrat collectif et aux actions de prévention
La nouvelle édition du baromètre de la prévoyance collective du CTIP confirme le fort attachement des salariés et des employeurs au modèle de protection sociale complémentaire collectif négocié par les partenaires sociaux. L’étude met également en lumière leurs attentes pour des actions de prévention en entreprise et la légitimité des organismes complémentaires pour y répondre.
La couverture collective en prévoyance santé se confirme
En prévoyance, 94% des employeurs déclarent avoir mis en place au moins une garantie pour leurs salariés, contre 90% en 2021. La généralisation par le dialogue social se poursuit donc, marquée par le dynamisme de la négociation au niveau des branches. Les résultats pour les garanties en cas d'arrêts de travail (91% vs 85% en 2021) et d'invalidité (73% vs 66% en 2021) montrent également une amélioration significative.
En santé, 94% des salariés déclarent être couverts par une complémentaire santé collective. Pour la première fois depuis la généralisation de la complémentaire santé, les garanties les plus fréquemment mises en place sont désormais celles négociées au sein de l’entreprise et non plus le minimum prévu par la loi.
La négociation par les partenaires sociaux est plébiscitée
Neuf employeurs sur dix estiment prépondérant le rôle des accords de branche négociés par les partenaires sociaux. Ils mettent en avant la simplicité de mise en place (27%), mais aussi la solidarité que ces accords instaurent entre tous les salariés (27%) ainsi que l’amélioration de l’attractivité du secteur (23%).
Les contrats collectifs, issus de ces accords de branche ou du dialogue social au sein des entreprises, sont plébiscités tant par les salariés que les employeurs. 88% des salariés et 93% des employeurs estiment que le contrat collectif permet de couvrir tous les salariés, sans distinction d’âge ou d’état de santé, et pour 82% des salariés et 93% des employeurs, cette couverture collective se fait de surcroît au meilleur coût. Enfin, les salariés (à 77%) comme les employeurs (à 73%) estiment que leurs représentants sont plus aptes à négocier une bonne couverture qu’un individu isolé.
Cette image positive de la négociation par les partenaires sociaux se reflète dans l’appréciation de la gouvernance paritaire : 76% des employeurs et 54% des salariés déclarent en avoir une bonne image. Près de la moitié des salariés et des employeurs estiment qu’elle permet la prise en compte des besoins des salariés, mais aussi que la décision qui en ressort est plus efficace car coconstruite.
L’entreprise plébiscitée comme territoire de prévention
Cette 15e édition du baromètre assoit la place de l’entreprise comme un espace légitime de prévention : les organismes complémentaires sont considérés comme légitimes par 80 % des salariés et 78% des employeurs pour proposer des services de prévention. C’est l’amélioration de l’état de santé qui arrive en tête pour les employeurs (72%) comme pour les salariés (76%), devant la réduction des arrêts de travail (citée par 50% des salariés et 42% des employeurs).
Interrogés sur le type d’actions à développer, 43 % des salariés citent en premier la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS). À nuancer cependant : si cette prévention des TMS est considérée comme importante par les salariés des secteurs agricoles (54%) et par les ouvriers (48%), la gestion du stress et la prévention des risques psychosociaux sont quant à elles principalement citées par les salariés administratifs (47%), des services (43%) et par les cadres (45%).
Aides aux aidants : des solutions attendues
Les salariés sont 11% à se reconnaître comme aidants et se montrent à 75% intéressés par une garantie de prévoyance dans l’entreprise qui, moyennant cotisation mensuelle, leur permettrait de bénéficier d’une aide financière en cas de besoin. Enfin, si on interroge les salariés aidants sur les dispositifs qui leur seraient utiles au-delà des garanties financières, 36% citent en premier les services d’aide à domicile.
Le baromètre de la prévoyance collective a été lancé en 1999 par le CTIP. Mené tous les deux ans auprès d’un échantillon représentatif de 1000 entreprises et 1000 salariés en partenariat avec l’IFOP, il permet de réaliser la seule étude existante sur l’équipement en santé et en prévoyance des salariés français, tout en interrogeant leurs aspirations en la matière.
Acteur de la protection sociale de demain, le CTIP porte la voix de l’ensemble des institutions de prévoyance auprès des pouvoirs publics nationaux et européens. Il valorise auprès d’eux la singularité de ces organismes d’assurance de personnes à but non lucratif, à gouvernance paritaire et leur rôle auprès des entreprises du fait de leur spécialisation dans le contrat collectif. Les institutions de prévoyance couvrent en effet 14 millions de salariés à travers plus de 2 millions d’entreprises en santé et en prévoyance, soit plus d’un salarié français sur deux.
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